Evolution des habitudes alimentaires des familles face aux produits laitiers ?
La Part des laitages dans la consommation des familes a-t-elle changé ces dernières années ? Nous avons suivi une intéressante conférence organisée par Lactel sur les nouvelles habitudes des familles et la tendance qui consiste à réduire ou à supprimer les produits d’origine animale de l’alimentation.
Pendant la période de confinement, Lactel a complété les premiers résultats en observant comment certains comportements et certaines perceptions ont pu évoluer pendant cette période.
- Un foyer sur 2 (51%) avec des enfants ont au moins un des parents qui a baissé sa consommation de produits d’origine animale au cours des cinq dernières années.
- Ces parents restent néanmoins attachés au lait pour leurs enfants : 61 % ont augmenté ou maintenu la consommation de lait dans l’alimentation de leurs enfants au cours des 5 dernières années.
- 86 % des parents ayant réduit les produits d’origine animale dans leur alimentation déclarent que le lait et les produits laitiers sont essentiels pour la santé des enfants.
- Seulement 16 % des parents ayant arrêté ou diminué les produits d’origine animale se disent être réellement informés sur les conséquences des carences liées au manque de lait et de produits laitiers sur les enfants et les adolescents.
Les habitudes ont été modifiées pendant le confinement
Les parents sont revenus aux choses essentielles avec une attention toute particulière portée à l’alimentation des enfants pendant le confinement.
- 7 parents sur 10 ont été plus attentifs à ce que leurs enfants mangeaient et à leur équilibre alimentaire.
- La moitié des parents (49%) ont déclaré que leurs enfants ont pris plus souvent leur petit déjeuner pendant le confinement. Ils sont 49% à avoir déclaré que le petit déjeuner était plus complet et plus équilibré que d’habitude.
- Pour 62% des familles françaises, leurs habitudes alimentaires se sont améliorées.
Pendant cette période, les parents flexitariens et végétariens se sont encore plus que les autres orientés vers une alimentation plus équilibrée, et cela dès le premier repas de la journée, avec des aliments considérés comme essentiels au petit déjeuner :
- 52% ont déclaré que leurs enfants/ados prennent plus souvent leur petit déjeuner.
- 55% ont déclaré que le petit déjeuner est plus complet et plus équilibré que d’habitude.
Leur attention s’est notamment traduite par une place plus importante du lait et de produits laitiers chez les enfants.
- + 35% de consommation de yaourt chez les enfants dont les parents se végétalisent
- + 30% de consommation de fromage chez les enfants dont les parents se végétalisent
- + 31% de consommation de lait chez les enfants dont les parents se végétalisent
- Un tiers (32%) des parents ont fait des recherches sur les aliments à privilégier pour leurs enfants. Les parents flexitariens et végétariens ont été encore soucieux de l’alimentation de leur enfant (39%). Ils se sont davantage informés sur Internet, auprès des leurs proches, et particulièrement sur les réseaux sociaux et les blogs/forums. Ce chiffre augmente à 43% pour les foyers dont les 2 parents réduisent les produits d’origine animale.
- En résumé
• Le flexitarisme est une tendance de fond qui se confirme dans les familles. Cependant, le lait garde une place valorisée dans l’alimentation des enfants.
• En période de confinement, le lait et les produits laitiers ont d’ailleurs été plus privilégiés qu’en temps normal, du fait d’un petit déjeuner plus complet, du retour des Français à la cuisine mais aussi grâce au fait qu’il est perçu comme un aliment essentiel pour la santé des enfants.
• Néanmoins, la consommation de lait semble être plus faible chez les ados, en particulier chez les filles avec une consommation déclarée en dessous des recommandations du PNNS.
• D’ailleurs, les parents reconnaissent être mal informés sur les conséquences des carences liées au manque de lait et produits laitiers pour les enfants et adolescents.
L’enjeu, pour demain, semble avant tout d’être pédagogique, informatif pour accompagner les familles vers un flexitarisme équilibré.